Bonjour,
Principe de l'arrêt de travailLors d'une consultation pour maladie, le médecin peut décider de prescrire un arrêt de travail s'il constate que l'assuré se trouve dans l'incapacité physique de continuer ou de reprendre son travail.
Il remplit un avis d'arrêt de travail (spécimen consultable : formulaire cerfa n° 10170*04) , que l'assuré complète, avant de le transmettre à la sécurité sociale et à son employeur.
L'assuré peut avoir droit à des indemnités journalières , sous réserve de remplir certaines conditions.
Arrêt de travail initial
L'assuré doit adresser, dans les 2 jours suivant l'interruption de travail :
- à sa caisse d'assurance maladie, les volets 1 et 2 de l'avis d'arrêt de travail remis par son médecin,
- Seul le volet 1, destiné au médecin-conseil de la caisse d'assurance maladie, comporte le motif médical de l'arrêt ; le volet 2 est réservé aux services administratifs.
- à son employeur, le volet 3.
Attention : si l'assuré envoie avec retard son arrêt de travail, il risque une sanction financière en cas de nouvel envoi tardif dans les 2 ans qui suivent, sauf s'il justifie d'une hospitalisation ou de l'impossibilité de transmettre l'avis dans les délais (réduction de 50 % des indemnités journalières entre la date de prescription et la date d'envoi).
Prolongation de l'arrêt de travail
En cas de prolongation de l'arrêt, les formalités d'envoi de l'avis d'arrêt sont identiques.
Sauf impossibilité dûment justifiée par l'assuré, les indemnités journalières ne sont maintenues que si la prolongation de l'arrêt est prescrite :
- par le médecin prescripteur de l'arrêt initial (ou son remplaçant),
- ou par le médecin traitant (ou son remplaçant),
- ou par médecin spécialiste consulté à la demande du médecin traitant,
- ou à l'occasion d'une hospitalisation.
Obligations de l'assuréL'assuré en arrêt de travail doit respecter les obligations suivantes, sinon il risque une réduction ou une suspension de ses indemnités journalières :
- ne pas exercer d'activité, rémunérée ou non, sauf autorisation du médecin traitant,
- observer les prescriptions médicales,
- respecter les heures de sorties autorisées par le médecin,
Lorsque le médecin autorise les sorties, l'assuré doit rester à son domicile de 9 h à 11 h et de 14 h à 16 h, sauf si le médecin a permis les sorties libres ou si des soins ou examens médicaux sont nécessaires.
- se soumettre aux contrôles organisés par le service du contrôle médical de la caisse,
- ne pas changer de résidence durant sa maladie, sauf autorisation préalable de sa caisse,
- signaler dans les 24h à sa caisse au cas où il reprend son travail avant l'expiration de son arrêt.
Contrôle de l'assuréContrôle par le service médical de la caisse
Le service médical de la caisse peut effectuer les contrôles suivants :
- contrôler les arrêts de travail continus, y compris ceux de courte durée, ou les arrêts de travail répétitifs,
- convoquer l'assuré pour un examen par le médecin conseil de la caisse en cas de constatation de nombreuses prescriptions d'arrêts de travail,
lorsque l'arrêt de travail dépasse 3 mois, le médecin conseil de la caisse, en liaison avec le médecin traitant, peut solliciter le médecin du travail pour avoir son avis sur la reprise du travail de l'assuré.
Contrôle sur demande de l'employeurLorsque l'employeur verse des indemnités complémentaires à celles versées par la sécurité sociale, il peut demander à un médecin de son choix d'effectuer un contrôle au domicile du salarié concerné.
Si ce médecin estime que l'arrêt de travail est injustifié, il en informe le service du contrôle médical de la caisse dans les 48 heures. Celui-ci peut alors décider soit de suspendre le versement des indemnités journalières, soit de faire effectuer un nouvel examen de l'assuré. Celui-ci reçoit un courrier l'informant de la décision prise et lui précisant les voies de recours.
Reprise du travail
L'assuré doit reprendre sont travail dès la fin de son arrêt. Il n'a pas de démarche à faire auprès de la sécurité sociale.
Visite médicale de repriseLorsque l'arrêt de travail a duré plus de 3 semaines, une visite médicale de reprise du travail auprès du médecin du travail est obligatoire.
Elle doit avoir lieu dans les 8 jours suivant la reprise.
S'il apparaît à l'issue de cette visite que le salarié est inapte à reprendre son emploi, l'employeur doit rechercher une possibilité de reclassement dans l'entreprise.
L'assuré peut aussi de son côté solliciter une visite de préreprise du travail lorsqu'il est encore en arrêt maladie.
Cette visite peut aussi être à l'initiative du médecin traitant ou du médecin conseil de la sécurité sociale.
Cette visite peut prévoir des mesures d'adaptation du poste et du temps de travail.
Reprise à temps partiel pour motif thérapeutiqueLorsque le médecin traitant (ou le médecin qui a prescrit l'arrêt) estime que l'assuré ne sera pas en capacité de reprendre une activité à temps plein, mais juge cependant que la reprise d'activité peut contribuer à son rétablissement, il peut prescrire, durant une durée maximale d'un an, une reprise à temps partiel pour motif thérapeutique.
Cette reprise du travail à temps partiel doit recevoir l'accord du médecin conseil de la sécurité sociale et de l'employeur qui peut invoquer l'impossibilité de cet aménagement du temps de travail au regard du fonctionnement de l'entreprise.
Le médecin traitant fixe le pourcentage d'activité et le salarié et l'employeur déterminent la répartition de ces heures de travail dans la semaine.
Le salaire correspondant à la quotité de travail peut être complété, en tout ou partie, par des indemnités journalières de la sécurité sociale ; les caisses de sécurité examinent les situations au cas par cas.
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